jeudi 15 février 2007
Communiqué du comité de soutien à Roland Veuillet
Sur ordre du préfet du Rhône, Roland Veuillet a été hospitalisé contre sa
volonté à l’hôpital psychiatrique du Vinatier (Lyon) aujourd’hui. Les
provocations se poursuivent ; les pires pratiques employées au cours de
l’Histoire sont maintenant appliquées afin de faire disparaître le juste
combat de Roland. Or Roland est tout à fait lucide. Cet isolement forcé
poursuit un acharnement délibéré à casser un homme qui lutte.
« Lorsqu’on veut abattre son chien, on l’accuse de la rage. »
Par cette hospitalisation psychiatrique, l’État Français veut faire croire
à la folie de Roland Veuillet. C’est indigne du pays des Droits de
l’Homme. Cette psychiatrisation du dossier et du combat de Roland est mise
en oeuvre par l’État pour... Une petite raison d’État : faux en écriture d’un proviseur couvert par un recteur d’académie.
Qu’est ce l’« honneur perdu » de deux fonctionnaires face à la vie et la
santé d’un homme ? Face aux avis sans équivoques du Conseil Supérieur de
la Fonction publique et du Commissaire du gouvernement (les deux concluent
à la levée de la sanction arbitraire) ? Que veulent ils protéger en
refusant l’ouverture d’une réelle enquête administrative nationale ? Les
faits sont têtus et donnent raison au combat de Roland Veuillet et des
militant-es qui le soutiennent. Justice doit être faite.
Malgré les différentes mobilisations de soutien en France (4 grévistes de
la faim solidaires, tentes devant l’inspection académique de Marseille,
rassemblement au rectorat de Bordeaux, rassemblement en présence du
professeur Albert Jacquard et de Mgr Gaillot devant le ministère...). Gilles de Robien croit se décharger en donnant mission au médiateur de
l’Éducation Nationale de lui proposer une solution rapide. Alors qu’il est le seul capable de faire
appliquer l’avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique demandant
l’annulation de la sanction.
Nous persistons à tenir Gilles de Robien personnellement responsable de ce
qui arrivera à la vie et à la santé de Roland, et continuerons nos
mobilisations et actions pour faire sortir Roland de cet enfer et que
cette injuste sanction soit enfin annulée.
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Messages
1. Roland Veuillet prisonnier politique, 15 février 2007, 09:27
Je suis très heureuse que les politiques aient pris peur et j’espère que cela sauvera la vie de Roland.
Je suis heureuse aussi d’entendre qu’il a toute sa lucidité, j’avais vraiment peur pour lui.
Faute d’avoir un martyr, nous avons maintenant un prisonnier politique, il est temps de saisir Amnesty International.
Marie-Claire
2. Roland Veuillet interné de force après 53 jours de grève de la faim, 15 février 2007, 12:47
Oui, c’est scandaleux !
Le gouvernement "psychiatrise" le combat de Rolland Veuillet, cherche à enfermer également les jeunes "déviants" (volet supprimé du projet de loi sur la "prévention" de la délinquance) alors qu’il ne prête pas l’assistance psy adaptéee à ceux dans la rue qui en auraient besoin (cf P. Declerc "Les naufragés").
bruno alonso
3. Roland Veuillet interné de force après 53 jours de grève de la faim, 15 février 2007, 13:20, par Nathalie Martin
lorsque l’on veut abattre son chien, on l’accuse d’avoir la rage....en effet...
C’est pitoyable...pour l’avoir écouté longuement pratiquement tous les jours, Rolland est lucide, cohérent..
Je n’ai pourtant cessé de lui rappeler que sa vie était , en outre, plus importante que son combat...
Je n’ai cessé de lui rappeler que sa femme et ses enfants devaient etre aussi plus importants
que son combat...
En meme temps je respecte son choix...
Mais je pense beaucoup à sa famille
Que pense t’elle de tout ce combat ...
Que pense t’elle de notre soutient...
Se sent -elle courtcircuitée, ne sommes nous pas dans l’intrusion....
lapremière famille de cet homme doit etre sa femme et ses enfants, pas sa famille syndicale...mince !
Nathalie Martin, une collègue du collège Pierre Valdo ou je l’ai rencontré et écouté.
4. Roland Veuillet interné de force après 53 jours de grève de la faim, 15 février 2007, 18:41, par Francis Desvois (MC Espagnol, Université de Pau et des Pays de (...)
Je suis écœuré par les pratiques de notre République qui est de plus en plus assimilable à une république bananière. J’ai pris connaissance de cette affaire il y a deux jours seulement. Bien que je sois personnellemnet opposé à la grève de la faim quand elle est ainsi poussée à ses extrémités, je me déclare solidaire de Roland Veuillet, puisqu’il apparaît qu’il a été dédouané par des instances neutres et officielles. Ayant eu affaire à quelques sinistres crapules, carriéristes imbus de leur personne, comme chefs d’établissement, je veux croire qu’il a raison. J’essaie de faire circuler cette info autour de moi. Courage, mais ne mettez pas votre vie en danger, s’il vous plaît : vous leur feriez trop plaisir, et on aura besoin de tout le monde dans le futur.
5. Roland Veuillet interné de force après 53 jours de grève de la faim, 15 février 2007, 21:26, par virginie
je suis infirmière en psychiatrie et il y a qd même des mesures légales concernant l’hospitalisation demandée par le préfet : hospitalisation d’office.
l’établissement en charge des soins doit vérifier la validité des certificats (un du préfet et un d’un médecin exerçant hors de l’établissement accueillant le patient) et dans les 24 h suivant son admission, le médecin (praticien hospitalier) qui accueille le patient et qui en est responsable doit fournir des éléments médicaux attestant le maintient de l’hospitalisation sous contrainte.
la loi dans ce cas stipule que la personne souffre de troubles mentaux ET qu’il nécéssite des soins immédiats assortis en milieu hospitalier et dans ce cas (hospit d’office) que la personne met en danger la sécurité des personnes ou trouble l’ordre public.
il faut donc des éléments "médicaux" suffisant !
néanmoins il conserve des droits comme celui de contacter un avocat et à défaut que ses avocats puissent se rendre à la direction de l’établissement et demande à voir la direction, ils risquent d’etre fort embarrassé et peut être faire accélerer une procedure de levée d’H.O auprès du medecin de roland. de toute manière, l’illégalité est facile à prouver par la suite mais il faut le sortir de là.
je suggère même de faire appel à un juriste expert auprès des affaires de santé (en psy en particulier). j’en connais une mais pas assez pour lui demander de s’impliquer, peut etre que l’association peut le faire.
contactez moi :
virginie