Le conseiller d’éducation a reçu, vendredi, le soutien de José Bové.
Par Véronique SOULE
Roland Veuillet entame samedi son 56e jour de grève de la faim, résolu à poursuivre son action malgré les risques pour sa santé, et a reçu, vendredi, le soutien de José Bové. Le conseiller d’éducation, âgé de 51 ans, conteste sa mutation en 2003 de Nîmes à Lyon, qui a sanctionné, selon lui, sa participation à une grève, et qu’il juge donc abusive.
Roland Veuillet, qui a perdu une vingtaine de kilos et ne boit que des infusions, a reçu au cours du point presse à Lyon un appel du candidat à la présidentielle José Bové, qui a assuré être « de tout coeur avec lui » : « C’est insupportable qu’on t’attaque pour tes idées et ton engagement syndical. »
Entouré du maire (PCF) de Vénissieux, André Gerin, et du sénateur Guy Fischer (PCF), le conseiller d’éducation s’est dit « épuisé », mais déterminé : « Mon médecin me dit que mon corps ne suit plus. Selon lui, je ne suis plus dans le rouge, mais dans le noir. »
Evoquant son internement de 24 heures à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, Roland Veuillet a dénoncé une « démarche scandaleuse », estimant que le ministre de l’Éducation, Gilles de Robien, essayait « de [le] stigmatiser avec des troubles psychiatriques ». Hospitalisé d’office mercredi, il a été relâché jeudi sur les recommandations du psychiatre qui l’a reçu. Gilles de Robien, a-t-il poursuivi, « se comporte de façon odieuse » en refusant d’ouvrir une enquête administrative sur les conditions de sa mutation. Depuis le 7 février, après un long silence, le ministère a reçu à trois reprises les syndicats qui le défendent Sud éducation, la FSU et Solidaires notamment. Mardi, le médiateur de l’Éducation, Jean-Marie Jutan, a été désigné pour tenter de trouver un compromis. Il devrait rendre ses conclusions lundi.
Mais, vendredi, ses partisans se disaient inquiets de ce délai, alors que Roland Veuillet s’installait pour jeûner dans les locaux du syndicat Sud du Rhône. « Il en sera à son 58e jour lundi, et dans quel état sera-t-il ? », souligne la cosecrétaire générale de Sud éducation, qui craint une nouvelle manœuvre dilatoire du ministère. Le conseiller d’éducation et son syndicat ont par ailleurs décidé d’engager une procédure pour internement abusif.
(avec AFP)
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Messages
1. Roland Veuillet poursuit sa grève de la faim, 17 février 2007, 14:20
Comment pouvez-vous écrire que vous allez faire un recours pour "internement abusif" (auprès du Tribunal adminstratif de LYON , soit dit en passant !) après nous avoir rassurés sur l’absence de traces administratives ? Il faut pouvoir déférer l’arrêté, qui n’existe pas ! Savez-vous que le T.A. pourrait vous condamner pour recours abusif ?
C’est "la chronique d’un suicide annoncé" que vous nous servez depuis 56 jours et 38 en 2004 ! C’est ça le secret médical ? Beaucoup de suicidaires sont placés en hôpital psychiatrique par ce qu’ils ont besoin d’un suivi... Que fait sa femmme ? Nous, nous pensons à ses enfants, de la même façon qu’aux nôtres ! Les faits ont changé : M. de Robien serait bien inspiré
de ne plus remettre M. VEUILLEt devant des élèves, alors que le taux de suicide des ados a baissé. M. Corcuff, illustre inconnu, dans sa tour d’ivoire, ne semble pas y avoir pensé ! Votre film, c’est du Fidel CASTRO inversé ! Si la vie de M. VEUILET était en danger, son médecin risquerait les Assises !
Réfléchissez avant de nous balancer n’importe quoi ! Quant au nouveau médiateur, comment pourait-il faire abstraction des fluctuations dans vos revendications, mais aussi de la persistance dans vos insultes envers son prédécesseur et les différents ministres. Et s’il était, lui aussi, comme M. VEUILLET d’ailleurs, en vacances ? Pensez-vous enfin sérieusement que l’avis de la Commission de Recours serait toujours le même, du côté de l’Administration ?Je me permets d’en douter,car à force de nous faire le compte-à-rebours,beaucoup ont retiré toute crédibilité à Roland VEUILLET. C’est dans l’exercice de ses fonctions de CPE qu’il est mis en cause, et non en tant que syndicaliste. Il n’est pas fondé à se réfugier dans un local syndical. Pour l’instant, sa place est à l’hôpital, puisqu’il est "dans le noir" ! C’est de la provocation !
1. Roland Veuillet poursuit sa grève de la faim, 18 février 2007, 13:58
Je pense que le gestionnaire du site aurait du porter la signature de ce TORCHON
Qui a osé écrire cela ?
Cela m’interesse de savoir qui c’est pour pouvoir lui répondre de vive voix peut-etre
Sylvain Mabille
Professeur au Lycée H. Romane Embrun 05
2. Chronique de la haine ordinaire (et anonyme), 18 février 2007, 22:27, par Mario Baudoin - enseignant - Ariège
Que d’assurance et de condescendence dans les propos, cher anonyme ! Mais pourquoi tenir ainsi à le rester -anonyme- alors que vos arguments sont sans appel ? Il est certes facile de voguer dans le vent du pouvoir. Plus facile encore de le faire sans s’identifier. Ignoble de s’y consacrer en essayant d’enfoncer ainsi celui qui se noie à contre-courant.
Vous qui aimez si souvent nous rappeler le « n’importe quoi » de notre requête, épargnez-nous vos interventions hargneuses assorties de leçons moralistes et manœuvrières. Que notre lutte n’est pas la vôtre, cela paraît clair : je n’ai que faire du puits de ressentiments que vous semblez être et qui signale chez vous un cancer de mauvaise conscience...
Mario Baudoin - Ariège
3. Roland Veuillet poursuit sa grève de la faim, 19 février 2007, 08:21
Toujours des kikis qui seront du bon coté du manche, hein ?!
Toujours des kikis pour lesquels un encravaté est automatiquement réaliste, honorable et respectable ; un syndicaliste, un manifestant, un gréviste automatiquement classé lui inconsistant, adolescent, idéaliste ...
Du ras du sol, la vue ne doit pas être terrible terrible !....
Il est probablement des profs qui fabriquent plutôt des produits, croyant devoir bien faire en contribuant à la meilleure qualité de produits toujours parfaitement identiques, il en est d’autres convaincus que leur rôle essentiel réside dans l’accompagenement des élèves vers leur émancipation.
Sylvain Mabille et moi ne travaillons manifestement pas dans la même usine !
Jacques Maire, prof., Avignon.