Roland Veuillet poursuit sa grève de la faim

samedi 17 février 2007

Le conseiller d’éducation a reçu, vendredi, le soutien de José Bové.

Par Véronique SOULE

Roland Veuillet entame samedi son 56e jour de grève de la faim, résolu à poursuivre son action malgré les risques pour sa santé, et a reçu, vendredi, le soutien de José Bové. Le conseiller d’éducation, âgé de 51 ans, conteste sa mutation en 2003 de Nîmes à Lyon, qui a sanctionné, selon lui, sa participation à une grève, et qu’il juge donc abusive.

Roland Veuillet, qui a perdu une vingtaine de kilos et ne boit que des infusions, a reçu au cours du point presse à Lyon un appel du candidat à la présidentielle José Bové, qui a assuré être « de tout coeur avec lui » : « C’est insupportable qu’on t’attaque pour tes idées et ton engagement syndical. »

Entouré du maire (PCF) de Vénissieux, André Gerin, et du sénateur Guy Fischer (PCF), le conseiller d’éducation s’est dit « épuisé », mais déterminé : « Mon médecin me dit que mon corps ne suit plus. Selon lui, je ne suis plus dans le rouge, mais dans le noir. »

Evoquant son internement de 24 heures à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon, Roland Veuillet a dénoncé une « démarche scandaleuse », estimant que le ministre de l’Éducation, Gilles de Robien, essayait « de [le] stigmatiser avec des troubles psychiatriques ». Hospitalisé d’office mercredi, il a été relâché jeudi sur les recommandations du psychiatre qui l’a reçu. Gilles de Robien, a-t-il poursuivi, « se comporte de façon odieuse » en refusant d’ouvrir une enquête administrative sur les conditions de sa mutation. Depuis le 7 février, après un long silence, le ministère a reçu à trois reprises les syndicats qui le défendent ­ Sud éducation, la FSU et Solidaires notamment. Mardi, le médiateur de l’Éducation, Jean-Marie Jutan, a été désigné pour tenter de trouver un compromis. Il devrait rendre ses conclusions lundi.

Mais, vendredi, ses partisans se disaient inquiets de ce délai, alors que Roland Veuillet s’installait pour jeûner dans les locaux du syndicat Sud du Rhône. « Il en sera à son 58e jour lundi, et dans quel état sera-t-il ? », souligne la cosecrétaire générale de Sud éducation, qui craint une nouvelle manœuvre dilatoire du ministère. Le conseiller d’éducation et son syndicat ont par ailleurs décidé d’engager une procédure pour internement abusif.

(avec AFP)

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