Il y a urgence à rendre enfin justice à Roland Veuillet !

dimanche 11 février 2007

Roland Veuillet, Conseiller Principal d’Education, a été hospitalisé samedi 10 février, au 49e jour de la grève de la faim qu’il a entreprise pour obtenir l’annulation de la sanction antisyndicale dont il est l’objet depuis 4 ans.

Le Ministre de l’Éducation Nationale porte dans cette affaire une très grave responsabilité : il s’obstine en effet à maintenir cette sanction malgré plusieurs avis en faveur de Roland Veuillet, dont celui de la Commission de Recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique (CSFP) qui s’est prononcée pour l’annulation de sa mutation d’office.
Notre camarade risque sa vie pour que justice lui soit rendue : nous demandons au Président de la République, au Premier Ministre et au Ministre de la Fonction Publique d’intervenir de toute urgence pour débloquer la situation et faire appliquer l’avis du CSFP.

En 2003, Roland Veuillet a été déplacé d’office à Lyon, à 300 km de chez lui, pour avoir refusé de casser la grève des surveillantEs de son établissement, le lycée Dhuoda de Nîmes : il s’agit clairement d’une sanction antisyndicale, avec un dossier monté de toutes pièces.
Depuis 4 ans, Roland Veuillet n’a cessé de se battre pour obtenir l’annulation de cette sanction :
- il a parcouru 16500 km à pied (ou à la nage) en 22 « arbitrairathons » ;
- il a fait une grève de la faim en septembre 2004, qu’il a suspendue au bout de 38 jours sous la pression de l’intersyndicale qui croyait avoir obtenu une avancée du Ministère avec l’intervention du Médiateur de l’Éducation Nationale ;
- il a eu recours aux instances administratives et à la justice : la Commission de Recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique s’est prononcée pour l’annulation de sa mutation d’office et les réquisitions du Commissaire du Gouvernement devant la Cour d’Appel du Tribunal Administratif de Lyon vont dans le même sens.

Malgré cela, malgré de très nombreux soutiens syndicaux ou individuels, le Ministre de l’Éducation Nationale, non content de refuser de revenir sur la sanction, joue la provocation :
- le 7 février, au 46e jour de grève de la faim de Roland Veuillet, il a publié un Communiqué dans lequel il considère que son « choix de refuser, encore aujourd’hui, cette sanction, le place désormais en situation d’abandon de poste », alors qu’il est en grève, couvert par les préavis déposés chaque semaine par son syndicat, SUD éducation ;
- dans le même communiqué, le Ministre de l’Éducation Nationale indique que « la demande de mutation de Monsieur Veuillet dans l’académie de Montpellier pourra toutefois être examinée avec une particulière attention » alors que, depuis 4 ans, notre collègue ne demande pas de participer au mouvement mais l’annulation de son déplacement d’office.

Devant l’obstination et les provocations criminelles du Ministre de l’Éducation Nationale, nous demandons au Président de la République, au Premier Ministre et au Ministre de la Fonction Publique de prendre la mesure de la gravité de la situation de Roland Veuillet et de lui rendre enfin justice en faisant appliquer l’avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique. Faute de quoi, ils prendraient, eux aussi, une très lourde responsabilité.

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