Fin du 8e Arbitrairathon

lundi 10 janvier 2005

Roland Veuillet court de Nîmes à Bordeaux et de Bordeaux à Lyon (du 17 décembre 2004 au 4 janvier 2005).

Bordeaux, académie où officie le recteur Marois qui a produit des faux en écriture. Ce recteur est à l’initiative de la sanction inique à l’encontre de Roland Veuillet au printemps 2003 (sanction pour fait de grève).

Le 8e arbitrairathon s’est terminé, mardi 5 janvier à 18 heures 30 devant l’Hôtel de Ville de Lyon. Les 1000 km séparant Montpellier de Bordeaux, puis Bordeaux de Lyon, ont été parcourus en courant, pendant les vacances de Noël, par Roland Veuillet pour protester contre la sanction dont il est l’objet. Cette course à pieds a permis à ce syndicaliste enseignant, de rappeler qu’il a été muté d’office de Nîmes à Lyon, pour avoir soutenu activement le mouvement revendicatif des surveillants en janvier 2003, et pour s’être opposé au remplacement des grévistes par des élèves en situation précaire. Cette forme d’action originale a surtout pour but d’affirmer que Roland ne se résigne pas à accepter cette mesure disciplinaire inique. La forme symbolique d’une course d’endurance (équivalent à 20 marathons), ainsi que la répétition de celle-ci à chaque vacances scolaires (8 ème édition) marque une très forte détermination à démontrer qu’il s’agit d’une mesure arbitraire : Une cabale montée de toutes pièces, construite dans le but de cacher les exactions du Proviseur Deharo contre les grévistes. Cabale cautionnée, par le recteur Marois (aujourd’hui à Bordeaux) qui a rédigé des faux en écriture. Cette sanction est surtout une mesure de représailles très sévère prise à l’encontre d’un militant connu, dans le but d’intimider l’ensemble des personnels, après l’échec du grand mouvement du printemps 2003.

Où en est-on aujourd’hui ? Depuis deux ans cette sanction est appliquée dans l’arbitraire le plus absolu, malgré les nombreuses interventions intersyndicales auprès du ministère. Celui-ci a notamment refusé qu’une enquête administrative officielle soit diligentée pour établir les faits réels. Cependant lorsque Roland a engagé une grève de la faim de 40 jours en septembre 2004, M. Fillon a chargé M. Simon (Médiateur de l’Education Nationale) de lui fournir un rapport sur cette affaire. Ce dernier s’est rendu sur place à Nîmes et a entendu un certain nombre de personnes. Il doit prochainement rencontrer toutes les personnes ayant assistés au Conseil de Discipline, dont le Procès Verbal a été falsifié par le recteur Marois. En attendant, la sanction est maintenue : Roland est toujours en poste à Lyon. C’est pour cela qu’il continue de se battre pour l’annulation complète de cette mesure disciplinaire, pour sa réintégration au lycée Dhuoda (son ancien poste). Il se bat aussi pour la mise en place d’une véritable enquête administrative, car de très graves fautes ont été commises par l’ensemble de la hiérarchie et doivent être sanctionnées à présent.

Prochaine étape le 8 février 2005

Ce jour là, à 14 heures 30, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique (CSFP) se réunira pour étudier le recours déposé par Roland Veuillet, contre le Ministère de l’Education Nationale. Cette instance qui relève des services du Premier Ministre a comme prérogative de traiter les litiges opposant des fonctionnaires à leur administration. Dans le cas présent, elle est interpellée par rapport à plusieurs graves entorses à la loi : atteinte au droit de grève, entrave à l’exercice du droit syndical, abus de pouvoir, non respect des procédures réglementaires, faux et usage de faux. Mais il faut noter que si le CSFP peut rédiger des conclusions accablantes, il ne formulera que des recommandations, auxquelles l’Administration mis en cause n’est pas tenue de se plier.

Photo du huitième arbitrairathon

Reportage de Jean Pierre Ramine pour SUD Education Aquitaine

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