Chronologie de l’affaire Roland Veuillet

Comment en est-on arrivé là ?

- Jusqu’en 2003, Roland Veuillet est conseiller principal d’éducation (CPE) du lycée Dhuoda de Nîmes. C’est aussi un militant syndical très actif dénonçant l’intrusion du MEDEF dans l’éducation nationale ce qui lui vaut quelques relations difficiles avec la hiérarchie.
- En 2003 éclate un conflit social très important ans l’éducation nationale, lorsque le gouvernement décide d’abroger le statut des surveillant (les MI-SE) et de les remplacer par des personnels beaucoup plus précaires et moins payés : les assistants d’education.
- Dans son lycée, Roland Veuillet a refusé en février 2003 de faire remplacer les surveillants grévistes par des élèves majeurs. Les raisons :
- il était lui-même gréviste ;
- son proviseur, ne lui a pas transmis un ordre écrit, ordre nécessaire lorsqu’il y a « réquisition » de personnel.

- Roland Veuillet est alors mis à pied et passe en conseil disciplinaire paritaire à Montpellier. Ce conseil ne vote ni sanction , ni relaxe mais le Recteur décide, de lui-même, une haute sanction : Roland Veuillet a été muté d’office à Lyon pour la rentrée 2003, à plus de trois cents kilomètres de sa famille.
- Depuis, Roland Veuillet lutte pour la levée de la sanction et l’ouverture d’une enquête administrative établissant les faits. Il monte un dossier en justice, appuyé par plusieurs syndicats. Il essaie d’attire l’attention médiatique en courant des « arbitrairathons ». (Il a ainsi parcouru plus de seize mille kilomètres d’août 2003 à décembre 2006 pendant ses vacances scolaires.) Il a entamé une première grève de la faim à la rentrée 2004 mais, au bout de 38 jours, il n’obtient qu’une médiation ne remettant pas en question la sanction
- Le 25 janvier 2005 le conseil supérieur de la fonction publique, après avoir écouté les défenseurs de l’administration et ceux de Roland Veuillet recommande la levée des sanctions mais son avis n’est que consultatif et le ministre de l’éducation refuse de l’appliquer
- En octobre 2006, lors du procès au tribunal administratif de Lyon, le commissaire du gouvernement (magistrat indépendant qui étudie le dossier) demande l’annulation des sanctions et dénonce certains comportements de l’administrations mais le tribunal, qui juge uniquement sur la forme, valide la sanction.
- Le 24 décembre 2007, Roland Veuillet débute une nouvelle grève de la faim. Le 9 février, au 50e jour, il est hospitalisé mais demande, par écrit à ne pas être nourri
- Le 14 février, il est interné, contre son gré, en hôpital psychiatrique. Le ministère de l’éducation, le ministère de l’Intérieur, le préfet se renvoie la responsabilité. 24 heures plus tard, un psychiatre refuse de valider l’internement.

Et maintenant

- Roland Veuillet a cessé sa grève de la faim après 56 jours ;
- le ministre de l’éducation refuse d’entendre l’appel à la raison des syndicats FSU, Sud, CNT... qui soutiennent Roland Veuillet et demande comme lui justice c’est à dire :
- la levée de la sanction ;
- une enquête administrative sur toute l’affaire ;
- longtemps le ministre se tait. Plusieurs fois, il provoque en parlant de révocation pour abandon de poste, puis nomme un médiateur, mais à qui l’ordre de mission entend interdire de proposer une levée de la sanction et l’ouverture d’une enquête administrative.

- Dossier complet

- Le manifeste : vérité et justice pour Roland VEUILLET


Sanction antisyndicale annulée

Affaire Roland Veuillet

mardi 6 janvier 2015

C’est l’aboutissement d’un combat opiniâtre de onze ans.

La sanction anti-syndicale prononcée en 2003, a été annulée, par la Ministre de l’éducation nationale, à l’issue d’une grève de la faim de 50 jours.

Cette décision prise début novembre 2014, est l’aboutissement d’un long combat, contre une mesure disciplinaire arbitraire. Elle est le résultat d’une détermination sans faille, forte d’une conviction constante : face à la répression, il ne faut jamais céder.

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Grève de la faim, rue de Grenelle : 44e jour

Arbitrairathons et témoignages

vendredi 26 décembre 2014

Le ministère de l’Education Nationale a reçu, mardi 21 octobre, Roland Veuillet.

L’administration de l’éducation nationale ne répond que par des demi-mesures, au gréviste de la faim, stationné devant le 110, rue de Grenelle, depuis le 15 septembre.
Ainsi, elle veut bien amnistier la sanction, mais refuse de l’annuler officiellement, en ouvrant une Enquête Administrative. En fait, elle ne veut pas reconnaître qu’il y a eu une cabale en 2003, pour casser une grève, et pour écarter un militant qui avait dénoncé des collusions financières entre le MEDEF et le recteur d’Académie.

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Grève de la faim devant le ministère

Arbitrairathons et témoignages

vendredi 26 décembre 2014

Depuis le 15 septembre, Roland Veuillet est en grève de la faim,devant le ministère de l’éducation nationale, au 110, rue de Grenelle.

Roland Veuillet a été sanctionné en 2003 pour des faits exclusivement syndicaux : élu des personnels, il a animé la grève reconductible (trois semaines), des surveillants de son lycée. Ceux-ci se battaient contre la suppression de leur statut de MI/SE, et contre la mise en place des contrats précaires d’AED (qu’on connaît aujourd’hui).

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En grève de la faim depuis lundi 15 septembre

Arbitrairathons et témoignages

vendredi 26 décembre 2014

Sanctionné par une suspension de ses fonctions, puis par une mise à pied, Roland Veuillet, s’est installé devant le ministère de l’Education Nationale.

Depuis lundi, Roland Veuillet est en grève de la faim, dans sa voiture, devant le 110, rue de Grenelle. Il demande à être reçu, pour faire annuler les récentes mesures disciplinaires, prises contre lui, par le rectorat de Lyon. En effet, aucun reproche professionnel ne lui a été fait, et ne peut lui être fait. Par contre, le rectorat de Lyon, veut lui faire payer par la bande, les mobilisations qu’il a organisées sur son collège, durant l’année scolaire 2013 2014. Mobilisation contre la suppression de postes d’agents, mobilisation contre une procédure disciplinaire lourde engagée contre l’un d’eux, mobilisation contre l’absence de cantine sur place, malgré cent vingt demi-pensionnaires. Ces derniers sont contraints de prendre leur repas dans des conditions déplorable, sur un établissement voisin.

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Nouvelle sanction

Affaire Roland Veuillet

samedi 12 juillet 2014

Roland Veuillet vient d’être suspendu de ses fonctions

Ce matin, Roland Veuillet, a été à nouveau sanctionné : Il est suspendu de ses fonctions. Cette décision lui a été signifiée par l’Inspecteur d’Académie du Rhône, accompagné d’un IPR, venus en personne sur son lieu de travail.
Au collège Maria Casarès de Rillieux la Pape, où il est en poste actuellement, il a eu le tord aux yeux de l’Administration de l’E.N. de prendre la défense d’un de ses collègues injustement traduit devant un Conseil de Discipline, par La Principale de l’Etablissement.
Depuis Roland subit une succession de mesures discriminatoires, dans le seul but de le déstabiliser personnellement, et le décrédibiliser professionnellement.
Il est pourtant intervenu à plusieurs reprises pour dénoncer auprès des autorités rectorales ce harcèlement moral en milieu professionnel. Il est surtout intervenu pour alerter Madame Françoise Moulin-Civil, La Rectrice sur le fait que beaucoup d’autres personnes étaient également victimes de persécutions perpétrées par ce supérieur hiérarchique. Voir le recours ci-joint.
Mais La Rectrice a tranché : l’agresseur est conforté dans sa position pervers, la victime est sanctionnée pour avoir osé soulever un problème grave.
Dans l’Education Nationale de telles pratiques sont courantes, et la réponse de l’Administration est toujours la même. Voir à ce sujet l’étude réalisée par Daniel ARNAUD, publiée aux éditions L’HARMATTAN.

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Lettre ouverte à Vincent Peillon

Arbitrairathons et témoignages

mardi 4 février 2014

Elle lui a été transmise à La Rochelle, le 1er janvier, par Roland Veuillet. Celui-ci, a effectué à nouveau, 500 km en courant pour la lui remettre. C’était l’arbitrairathon numéro 57.

Monsieur Peillon.

Vous venez d’annoncer votre candidature aux élections européennes dans le secteur du Grand Sud Est. Aussi, est-il utile que les électeurs de Gauche connaissent votre bilan, en tant que Ministre de l’Éducation Nationale.

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Roland Veuillet à Tulle

Affaire Roland Veuillet

mardi 10 septembre 2013

François Hollande a refusé de le recevoir…
ce jour là le Président de la République préférait rendre visite à Jacques Chirac

Roland Veuillet, syndicaliste sanctionné en 2003, en raison de son militantisme syndical, s’est rendu à Tulle, début juillet,
en courant pour remettre à François Hollande, la lettre (ci-jointe), relative à la Loi d’Amnistie Sociale. Mais le Président de la République sollicité par la mairie de Tulle, a refusé de le recevoir : « il ne cautionne pas les syndicalistes délinquants » (sic.) a-t-il dit.
Cependant, François Hollande a préféré ce jour là (19 juillet 2013) rendre visite à Jacques Chirac, symbole vivant de « la moralité de la vie politique » dans le château de ce dernier (acheté trois fois rien en 1970, puis entièrement rénové aux frais des monuments historiques).
Le Président de la république fait des choix :
- il rend une visite amicale à Jacques Chirac qui devrait être en prison pour une multitude d’affaires relevant de l’escroquerie (fausses factures, faux électeurs, emplois fictifs, etc.) ;
- il adresse des textos bienveillants et chaleureux à Laurence Parisot (présidente du MEDEF) ;
- il refuse la Loi d’Amnistie Sociale pour les syndicalistes victimes de la répression antisyndicale ;
- il refuse de recevoir l’un d’entre eux venu le rencontrer à ce sujet.

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Rentrée septembre 2013

Arbitrairathons et témoignages

jeudi 29 août 2013

Une 11e année à Lyon, est imposée à Roland Veuillet. Une sanction antisyndicale prolongée sans raison, par un ministre de gauche.

Fin août, Roland Veuillet syndicaliste sanctionné, est monté à Paris, pour rencontrer François Hollande, au sujet de la Loi d’Amnistie Sociale. Mais les portes de l’Élysée sont restées fermées.

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40 000 km de course depuis 2003, l’équivalent du tour de la Terre

Arbitrairathons et témoignages

jeudi 27 décembre 2012

Cette performance a été réalisée en 51 « Arbitrairathons » (forme d’action symbolique contre la répression antisyndicale : la course à pied)

40 000 km parcourus :
- août 2003 : Nîmes-Lyon (300 km) ;
- octobre 2003 : Lyon-Paris (500 km) ;
- décembre 2003 : Nîmes-Paris (800 km) ;
- février 2004 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (1000 km) ;
- avril 2004 : Paris-Strasbourg, aller et retour (1000 km) ;
- juin 2004 : Lyon-Nîmes, par Massif Central (500 km) ;
- août 2004 : circuit de nuit passant par plusieurs ministères (1000 km) ;
- décembre 2004 : Lyon-Bordeaux, aller et retour (1000 km) ;
- janvier 2005 : Lyon-Paris (500 km) ;
- février 05 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (1000 km) ;
- avril 2005 : Paris-Brest aller et retour (1000 km) ;
- juin 2005 : Paris-La Haye aller et retour (1000 km) ;
- août 2005 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (1000 km) ;
- octobre 2005 : Lyon-Monaco (500 km) ;
- décembre 2005 : circuit Lyon-Banlieues (1000 km) ;
- février 2006 : circuit Lyon-quais des deux fleuves (1000 km) ;
- avril 2006 : circuit Lyon-banlieues (1000 km) ;
- juin 2006 : circuit Lyon-quais des deux fleuves (1000 km) ;
- août 2006 : traversée du lac Léman à la nage (45 km) ;
- septembre 2006 : traversée du lac du Bourget, aller et retour (45 km) ;
- novembre 2006 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (500 km) ;
- décembre 2006 : ronde autour du Tribunal Administratif de Lyon (1000 km) ;
- avril 2007 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (1000 km) ;
- mai 2007 : circuit entre les sièges électoraux des candidats présidentiables à Paris (200 km) ;
- juin 2007 : circuit passant par plusieurs ministères à Paris (200km) ;
- juin 2007 : ronde dans Périgueux, chez Darcos (200 km) ;
- juillet 2007 : circuit Lyon-banlieues (1000 km) ;
- de septembre 2007 à avril 2009 : ronde autour du rectorat de Lyon (6000 km) ;
- d’avril à juillet 2009 : ronde autour de la préfecture du Rhône (1500 km) ;
- août 2009 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (500 km) ;
- décembre 2009 : Lyon-Chaumont, chez Chatel, aller et retour (700 km) ;
- février 2010 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale (500 km) ;
- avril 2010 : ronde dans Chaumont (500 km) ;
- juillet 2010 : ronde dans la ville du Mans, chez Fillon (500 km) ;
- août 2010 : ronde à Neuilly, chez Sarkozy (500 km) ;
- décembre 2010 : Lyon-Nîmes aller et retour (600 km) ;
- mars 2011 : ronde Paris-Créteil, chez le recteur Marrois (500 km) ;
- mai 2011 : ronde sur les boulevards périphériques de Paris (500 km) ;
- juillet 2011 : Paris-Chaumont (aller et retour : 600 km) ;
- août 2011 : ronde dans les rues de Bruxelles, et autour des institutions Européennes (500 km) ;
- décembre 2011 : Lyon-Nîmes (aller retour 600 km) ;
- février 2012 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale interdite, donc par le boulevard périphérique (500 km) ;
- avril 2012 : ronde dans Paris en reliant les sièges électoraux de tous les candidats présidentiables (600 km) ;
- Ascension 2012 : Lyon-Tulles, chez François Hollande (300 km) ;
- Pentecôte 2012 : ronde dans les rue de Nantes chez Jean Marc Ayrault (300 km) ;
- mi-juin 2012 : ronde autour du ministère de l’Éducation Nationale autorisé. Demande à Vincent Peillon d’appliquer l’avis du C.S.F.P. du 25 janvier 2005 (200 km) ;
- juillet 2012 : ronde dans Paris entre le Sénat et l’Assemblée : interpellation des parlementaires en session extraordinaire (600 km) ;
- août 2012 : ronde dans les rues de Nantes : Jean Marc Ayrault s’était prononcé en 2007 pour l’application du C.S.F.P. En 2012 il reste silencieux (600 km).
- octobre 2012 : ronde autour du congrès du PS à Toulouse, puis retour sur Nîmes (400 km).
- décembre 2012 : Lyon-Nîmes, aller-retour (600 km).

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Dix ans déjà !

Arbitrairathons et témoignages

jeudi 27 décembre 2012

François Hollande a refusé d’annuler les sanctions prononcées par la Droite, contre les acteurs du mouvement social, notamment contre des syndicalistes.

Ainsi dans l’Éducation Nationale, Roland Veuillet, sanctionné en 2003 est maintenu à Lyon pour une dixième année. Ce militant de SUD-éducation avait été muté d’office à 300 kilomètres de chez lui (Nîmes). À cette époque, le Recteur Marrois lui avait reproché sa participation à la grève, mais surtout son combat contre l’ingérence du MEDEF dans les établissements scolaires. Roland Veuillet avait en effet dénoncé publiquement les financements occultes du dispositif : « école – entreprise » organisé par l’UIMM (le MEDEF de la métallurgie). Or dix ans après, par un curieux hasard du calendrier de l’actualité, le Président de l’UIMM est envoyé en correctionnelle, pour corruption. Certes,Monsieur Denis Gauthier-Sauvignac refuse d’indiquer le nom des destinataires, mais il précise que les 17 millions d’Euros des caisses noires servaient à assurer « la fluidité des relations sociales ». En langage clair cela signifie que le syndicat patronal mettait de l’huile dans les rouages pour distiller à doses homéopathiques ses valeurs idéologiques. C’est exactement ce que n’a cessé de répéter Roland Veuillet depuis 2000 : « …pour faire passer en douce l’OPA qu’il entreprend sur l’école, le MEDEF organise une gigantesque opération de charme, envers les enseignants, milieu social à priori hostile au patronat. Ce plan de communication à grande échelle se fait à grands renforts d’initiatives extrêmement coûteuses. Or le financement de celles-ci n’apparaît dans aucun registre comptable, ni au ministère de l’Éducation Nationale, ni au MEDEF » ; tout du moins pas à la hauteur des dépenses engagées . Dans ce contexte de corruptions massives,la prolongation des sanctions contre celui qui avait osé les dénoncer, a quelque chose de très choquant, de la part d’un gouvernement de Gauche.

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