Communiqué de la Fédération des syndicats SUD éducation

vendredi 9 février 2007

Réponse de Gilles de Robien à Roland Veuillet
en grève de la faim depuis le 24 décembre :
le licenciement !

Communiqué de la Fédération des syndicats SUD éducation

Le communiqué diffusé le 7 février par le ministère de l’Éducation nationale à la suite de la rencontre avec l’intersyndicale soutenant Roland Veuillet est mensonger et assassin.

Mensonger, car Roland Veuillet n’est pas en situation d’abandon de poste. Il est en grève, couvert par les préavis déposés chaque semaine par la fédération SUD éducation. Le ministère le sait, notre fédération ayant adressé un courrier au Recteur de Lyon pour dénoncer cette pression inadmissible sur un gréviste.

Mensonger, car cette rencontre n’a pas eu lieu « à l’initiative du ministre de l’Éducation ». Au contraire, les syndicats ont à maintes reprises interpellé M. de Robien par courriers, fax, et appels téléphoniques, pour obtenir une entrevue dans l’urgence. Ce n’est que le 31 janvier (après déjà 40 jours de jeûne) que le ministre a daigné nous envoyer une réponse méprisante, indiquant qu’il demandait à la DRH du rectorat de Lyon de recevoir M.Veuillet. Ce n’est pas au niveau du DRH de l’académie de Lyon que le problème pourra être traité. Seul le début de la pression médiatique a fini par faire bouger le ministère, après 46 jours de grève de la faim.

Mensonger : « Quatre ans après les faits, la demande de mutation de M.Veuillet dans l’académie de Montpellier pourra être examinée avec une particulière attention ». Roland Veuillet a toujours eu la possibilité de faire cette demande de mutation-là et le barème nécessaire pour l’obtenir. Il demande officiellement chaque année sa mutation-réintégration sur son poste du lycée Dhuoda : ce n’est pas pour une mutation « dans l’académie de Montpellier » que Roland Veuillet se bat, c’est pour son honneur et sa dignité.

Oui, Roland refuse toujours la sanction dont il est victime. Et les tribunaux administratifs qui ont jugé ne l’ont fait que sur la forme et non sur le fond. Or certains écrits capitaux ont été falsifiés, comme nous l’affirmons publiquement depuis deux ans dans un manifeste signé par plus de 1000 personnes dont 50 personnalités.

Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer cette injustice : le conseil supérieur de la fonction publique d’état et le commissaire du gouvernement de la cour administrative de Lyon ont conclu que la sanction est infondée et qu’elle doit être annulée.

Enfin, ce communiqué ministériel, qui menace Roland de radiation en le déclarant « en situation d’abandon de poste », est assassin à l’heure où la grève de la faim est entrée dans la phase critique.

Avant qu’il ne soit trop tard, justice doit être rendue à Roland Veuillet : c’est maintenant au ministre de la Fonction publique et au Premier Ministre de débloquer la situation.

Saint-Denis, le vendredi 9 février 2007

Contact : Laurence Pennequin, co-secrétaire générale, 06 72 01 97 77.

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