Communiqué Émancipation

samedi 13 janvier 2007

Justice pour Roland Veuillet !

En 2003, Roland Veuillet, Conseiller Principal d’Éducation au lycée Dhuoda de Nîmes, a subi une sanction très grave : il a été déplacé à 300 km de chez lui.

La raison de cette sanction, c’est la volonté de la hiérarchie de l’Education Nationale de punir et de mater un militant qui a refusé, pendant le mouvement de 2003, qu’on casse la grève des surveillants de son établissement.

Le dossier a été monté de toute pièce, la volonté étant de dissuader touTEs les militantEs de se battre jusqu’à la victoire lors de grands mouvements collectifs.

Cette stratégie continue d’être appliquée contre d’autres militantEs dans différents secteurs.

Il s’agit clairement d’une sanction antisyndicale visant à briser toute velléité de lutte.

Depuis près de 4 ans, Roland Veuillet n’a cessé de se battre : il a parcouru 16500 km à pied (ou à la nage) en 22 « arbitrairathons », souvent dans des endroits symboliques. Il a fait une grève de la faim en septembre 2004, qu’il a suspendue au bout de 38 jours sous la pression de l’intersyndicale qui croyait avoir obtenu une avancée du Ministère avec l’intervention du Médiateur de l’Education Nationale. Il a eu recours aux instances administratives et à la justice et a obtenu des succès partiels : un avis du Conseil Supérieur de la Fonction Publique demandant l’annulation de la sanction et une réquisition du commissaire du gouvernement de la cour d’Appel allant dans le même sens. Malgré toutes ces initiatives, malgré de nombreux soutiens, la sanction est maintenue.

Roland Veuillet refuse l’inacceptable. Il a raison. Derrière son cas, il y a la criminalisation de toutes celles et ceux qui luttent, comme le montrent la mise à pied de travailleurEs sociaux du Conseil Général du Puy-de-Dôme, les sanctions pénales ou administratives de lycéenNEs et de syndicalistes étudiantEs, les poursuites judiciaires contre des syndicalistes accusés d’avoir incendié le siège du Medef de La Rochelle en juin 2003 ou contre des militantEs de RESF 13, la suspension de l’un d’entre eux, Erwan Redon, les menaces contre des directeurEs d’école notamment pour leur refus de « Base-Élèves » pour ne citer que quelques affaires récentes. Il ne s’agit pas d’un problème individuel, mais d’une cause universelle, celle du droit de revendiquer, qui impose le soutien de l’ensemble du mouvement syndical.

Roland Veuillet a entamé une deuxième grève de la faim le 24 décembre.* En même temps, Roland Veuillet et son syndicat SUD-Education ont déposé un recours auprès du Conseil d’État.

Ce scandale a assez duré.

Émancipation exige que la sanction qui frappe Roland Veuillet soit immédiatement annulée et qu’il soit réintégré sur son poste. Elle appelle touTEs les syndicalistes et touTEs les citoyenNEs à manifester leur solidarité envers Roland.

Émancipation Tendance Intersyndicale

mis en ligne par Gilles Frapper

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